k-o 9MM
Nombre de messages : 150 Date d'inscription : 21/09/2005
| Sujet: Pourquoi nous teuffons ?! Dim 5 Fév à 13:52 | |
| - Citation :
- La techno représente le désir de se rencontrer, de partager les mêmes sensations, et de faire la fête, dimension essentielle pour chaque individu.
Les participants des manifestations techno, essentiellement des garçons, ont entre 15 et 35 ans. Ils viennent pour la plupart d'un milieu urbain.
Par ailleurs, pour beaucoup de personnes, la rave est le premier véritable rassemblement musical collectif de leur vie, avec une inventivité musicale, une recherche et une expression acoustiques, instrumentales, vocales, rythmiques, chorégraphiques, une recherche en arts plastiques.
Autre facteur de participation aux raves : l'incompréhension de ce mouvement par les parents, qui permet plus ou moins consciemment de se positionner en rupture par rapport aux autres générations et de s'affirmer.
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Le terme ''rave'' recouvre une multiplicité de réalités et de dérivés musicaux, mais les références, les codes sont communs, ce qui permet à deux ravers de deux pays différents d'entamer rapidement une discussion. La musique en elle-même, abstraite et instrumentale, a abolit les barrières linguistiques. C'est ainsi que ces fêtes et cette musique font se réunir un grand nombre de personnes pour partager des activités, pas uniquement le temps d'un soir… Elles sont ainsi l'occasion, pour certains, de trouver une véritable place dans la société, par la création de leur propre activité professionnelle par exemple (métiers liés au son, à l'organisation, à la décoration…)
Certains considèrent les raves comme des cérémonies ou des rituels, comme on pourrait aller à un mariage, à un anniversaire, à une fête de Noël, ou encore à une fête folklorique.
D'autres les voient plutôt comme des transgressions de la norme, de la loi, de la religion…
Mais pour la majeure partie des adeptes, la fête techno ne célèbre rien de particulier, hormis le fait d'être ensemble, de danser, de jouer et de s'amuser. Ces rassemblements se veulent un lieu de tolérance, de liberté, d'acceptation de soi et des autres, de désacralisation de l'argent… On peut alors comprendre la force de la rave : celle d'atteindre des pics émotionnels, de suspendre temporairement les enjeux politiques, économiques et sociaux et ainsi, de favoriser une rupture avec la société et le quotidien.
Après quelques soirées, les participants vont pouvoir faire leurs propres choix quant aux types de fêtes, de musiques techno, d'ambiances, de lieux, etc., grâce à leur apprentissage individuel ou collectif, des spécificités de l'univers techno. Alors comment s'en lasser puisqu'il offre tant de possibilités de changement ?
Le positionnement du grand public, de la presse et des politiques est tout autre. Pour ces ''anti-techno'', les raves sortent des normes de la fête occidentale où ''la seule consommation d'alcool'' est affichée et où les moyens mis en œuvre dans l'organisation des soirées (complexité du trajet, lieux inédits comme les entrepôts…) sont multiples ; d'où tant de peurs et tant de répression face à ce mouvement. Les ravers sont considérés comme des marginaux, ''anarchistes'', alors qu'ils sont en réalité surtout curieux, en quête de sensations nouvelles, d'expériences, et d'aventures. Rares sont les personnes qui, avant de fréquenter les raves, n'avaient pas de préjugés sur ces pratiques mystérieuses et associées à des excès en tout genre comme la consommation de substances psycho-actives.
Il ne faut pas cependant se voiler la face : malgré l'état de transe induit par la danse libre et abstraite et par les bienfaits de la rave (moyen de se défouler, de communiquer librement avec son corps et d'extérioriser toutes ses tensions, développement d'une conscience et d'une harmonie avec son corps, acquisition pour certains d'une confiance en soi et d'un sentiment général de bien-être), certaines personnes éprouvent le besoin de prendre des substances psycho-actives pour intensifier leurs émotions et la perception musicale, pour explorer leur intérieur profond, pour tenir le coup physiquement, ou par conduite toxicomaniaque voire suicidaire. On trouve alors plusieurs types de consommateurs de substances psychoactives : les usagers expérimentaux, les usagers occasionnels, le usagers réguliers, les usagers abusifs et les usagers dépendants.
Alors, viens partagez avec nous ton esprit de fête, de curiosité...!
Les différentes scènes techno
# Les Clubs - Discothèques Les clubs constituent le principal espace festif accueillant les jeunes le week-end. Ils se différencient, par leur ouverture permanente, des événements ponctuels décrits ci-dessous. La prévention est quasi inexistante, du fait de l'hypocrisie générale des gérants de discothèques, des élus politiques…, concernant l'usage de drogues et des autres conduites à risques (relations sexuelles non-protégées…)
# Les Raves officielles Les grandes fêtes Technos qui pouvaient accueillir de 3 000 à 25 000 personnes ont quasi disparu en France.
# Les fêtes semi privées ou "semi-clandestines" (ou encore "semi-officielles" !) x Organisées par des groupes informels ou des associations, les fêtes semi privées représentent une partie importante des lieux d'expression de la culture Techno. Répondant à la restriction des raves, liée à la circulaire ministérielle de 1998, elles offrent une alternative entre les raves officielles et les free parties. Ces fêtes ont lieu dans des locaux privés ou publics loués à cet effet ( châteaux, salles municipales, etc...). Aujourd'hui ces fêtes, qui pourtant offrent le plus de garanties en terme de sécurité, de prises de risques, de violence, sont les plus vulnérables de par leur statut , et subissent une forte pression des pouvoirs publics et notamment des forces de l'ordre, ne laissant d'autre alternative que de s'engager vers des organisations plus underground.
# Les Free Parties Ces fêtes sont très souvent organisées hors de toute légalité. Leur autorisation est quasi impossible, tant du point de vue économique, coût d'organisation d'un côté, gratuité de l'espace créé de l'autre, que de celui de la lourdeur des cahiers des charges des commissions de sécurité et au temps nécessaire pour déposer une demande. Celles-ci ont lieu dans des sites insolites : entrepôts industriels, garages, forêts, et sont découvertes au dernier moment après un jeu de piste et de cache-cache avec les autorités policières. Beaucoup plus fréquentes que les Raves officielles, de 10 à 40 free-parties sont organisées chaque week-end en France, suivant la saison, voire plus.
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